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Bénin : des propos de Djogbénou et Alladatin qui enflent la polémique

Joseph Djogbénou,ancien président de la Cour constitutionnelle.

La Nouvelle Tribune - 14/4/2025

Courant semaine écoulée, le député Orden Alladatin, président de la commission des lois à l’Assemblée nationale du Bénin et l’ancien ministre Joseph Djogbénou, président du parti Union progressiste le Renouveau ont animé des conférences au sujet des lois électorales et de la gouvernance de la Rupture. Ces sorties visaient à éclairer l’opinion publique sur les modifications apportées et à répondre aux préoccupations concernant leur application.​ Mais, loin d’atteindre cet objectif, c’est une avalanche de réactions que les propos tenus ont induit. « Les déterminants et enjeux du code électoral ». Voilà le thème autour duquel le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale a tenu une conférence la semaine dernière. Il s’agissait pour Orden Alladatin, ancien acteur de la Société civile de montrer à la face du monde que le code électoral en vigueur actuellement au Bénin, loin de toutes les critiques n’est pas une loi exclusive. Avec des images d’archives, le conférencier a expliqué que les réformes politiques mises en œuvre par le président Patrice Talon sont des réformes voulues et souhaitées par toute la classe politique depuis des années. Mais les réactions ne se sont pas fait attendre. « Aucune rhétorique manipulatoire ne peut ôter aux faits historiques leurs réalités avec les malheurs de morts d’hommes, d’emprisonnement, d’exil et de vol de sièges électifs qu’ils ont engendrés », réagit Valentin Djènontin Agossou. « Oui les réformes électorales ont été évoquées par la quasi-totalité des responsables politiques y compris le président Boni Yayi, mais évitons tout amalgame. Aucun homme politique béninois hormis les prestidigitateurs actuellement au pouvoir n’a réclamé et voulu d’une réforme politique qui exclut l’opposition des élections par des dispositions législatives tordues ; une réforme politique qui génère des tueries, des emprisonnements, des exils, l’accaparement des fiches de parrainage, le refus de délivrance de quitus fiscal aux opposants et qui déclare caduques des fiches de dépouillement alors que l’examen du contentieux électoral se poursuit devant la Cour Constitutionnelle », renchérit l’ancien ministre de la justice de Boni Yayi actuellement en exil. « Au total, aucune réforme politique ou électorale voulue et acceptée de tous ne peut s’opposer aux libertés individuelles en empêchant par exemple les meetings des partis politiques de l’opposition. Aucune réforme politique ne peut criminaliser les ambitions politiques personnelles au point d’envoyer des collaborateurs en prison », conclut Valentin Djènontin. Joseph Djogbénou sur la gouvernance de la Rupture Dans la même logique que son compagnon politique, le premier responsable du parti UPR a animé une conférence sur la gouvernance. Au cours de cette séance, Joseph Djogbénou a clarifié les concepts de « ruse et rage ». En effet, l’expression « ruse et rage », devenue célèbre peu après l’avènement de Patrice Talon au pouvoir, fait penser à Joseph Djogbénou. Selon son récit, tout est parti de la réforme constitutionnelle instituée en 2017 par Patrice Talon pour doter le Bénin d’institutions fortes. Mais malgré la « sincérité absolue » du projet, l’opposition a rejeté la reforme par trois voix à l’Assemblée nationale. « Cette révision de la constitution, nous l’avons soutenue à l’Assemblée nationale mais, trois voix l’ont empêchée. Trois voix que l’humain que je suis, a considéré comme des voix ayant condamné l’adoption du projet par la ruse, des voix ayant condamné l’adoption du projet par la rage », a expliqué l’ancien ministre de la Justice.

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